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Doit-on écouter ses peurs?

Quelques parents, ne mesurent pas l'importance des craintes de leur enfant. Pourquoi ne pas prendre le temps? 

Pourquoi ne pas laisser l'enfant apprivoiser à son rythme ses peurs? Brusquer un enfant n'est pas une méthode efficace pour l'aider à dépasser ses peurs et peut avoir des conséquences lourdes à long terme. Or, une peur a une raison d'être, même si cette dernière est obscure pour l'adulte. Une peur est à respecter, à écouter, à accueillir.

 Quelqu'un de courageux n'est pas quelqu'un qui ne ressent pas la peur, mais quelqu'un qui la vit en lui, la reconnait, l'accepte, en tire les enseignements qu'elle lui apporte.

 La peur nous informe sur la présence d'un danger, elle mobilise notre corps pour y faire face, elle nous apprend à nous préparer devant l'inconnu.
Il y a des peurs saines, il y a des peurs démesurées, déplacées. Il y a des peurs à traverser, d'autres à dépasser, toutes sont à respecter, à accompagner.


Les peurs les plus fréquentes:

Il y a différentes peurs typiques que traversent plus ou moins tous les humains au cours de leur enfance.

- peur de tomber; des bruits forts, des visages inconnus, de la séparation, du bain, de l'eau dans les yeux, du noir, des animaux, des loups, fantômes, sorcières et autres dragons
 Les peurs apparaissent et disparaissent.

Elles reflètent les étapes de la maturation du psychisme de l'enfant. 

Comment traverser la peur?

1) Respecter l'émotion

C'est la condition pour que votre enfant vous fasse confiance. respectez toujours son émotion, même si elle vous paraît irrationnelle. L'enfant a peur, il n'a ni tort ni raison, il a UNE raison ( ou plusieurs) d'avoir peur, même si lui ni vous ne la ( les) connaissez encore.

2) Ecouter

" Qu'est ce qui te fais peur?"

"Qu'est ce qui te fait le plus peur?"

Ecouter n'est pas seulement prêter une oreille attentive, c'est aussi aider l'enfant à exprimer sa vérité. Partez du principe que l'enfant ne connaît pas les motivations réelles de sa peur. Par votre écoute , vous allez l'aider à les découvrir

3) Accepter et comprendre

Reconnaissez l'émotion de l'enfant. Manifestez-lui votre approbation, il a le droit de ressentir ce qu'il ressent. Ne vous mettez ni à chercher à le "guérir" de sa peur, ni à résoudre son problème à sa place. Faites preuve de compassion, d'empathie, c'est tout ce dont il a besoin.

4) Moi aussi/ dédramatiser

Une fois qu'il a pu dire son vécu, vous pouvez lui parler de vos propres émotions d'aujourd'hui ou d'hier, quand vous même étiez un petit garçon ou une petite fille. Partagez. Ne faites pas semblant, dites la vérité à votre enfant. Choisissez de préférence une peur que votre enfant n'a pas de manière à ce qu'il se sente plus fort que vous sur ce point, cela l'aidera à affronter les siennes

.5) Cherchez ses ressources, intérieures et extérieures

Nous avons tous vécu l'expérience d'avoir traverser et dépassé une peur." tu te rappelles une peur que tu avais, et que tu n'avais plus après? "Laissez-lui le temps de se rappeler et d'évoquer les sensations éprouvés alors…" Tu vois, tu as déjà eu peur et tu as dépassé ta peur. Est-ce que tu vois comment tu pourrais utiliser cette expérience pour la peur que tu as? Laissez-lui quelques minutes pour y penser.

6) L'aider à libérer son énergie

Quand on a peur, on a le diaphragme contracté. Tout ce qui permet de se détendre aide à évacuer la crainte: respirer profondément, chanter, crier, rire. Invitez votre enfant à respirer profondément jusqu'à évacuer cette sensation d'oppression. Chanter, crier avec votre enfant, aidez le à sortir sa voix. il se sentira puissant et prêt à affronter l'adversité .S'il n'y arrive pas, s'il est trop inhibé pour oser hurler, proposez-lui de penser à quelqu'un qui n'aurait pas peur dans la même situation, un copain, un personnage imaginaire…. invitez-le à le voir agir… Puis imaginer qu'il est à l'intérieur du personnage. Aidez-le à se sentir fort, puissant, à l'aise dans cette peau."Tu sens la sensation de confiance et de force? Je crois que tu peux décider que c'est ta force à toi!"